STAGIONE LIRICA DI TRADIZIONE 2017
Teatro G.B. Pergolesi. Jesi

Opera Magazine (Francia), marzo 2017
La scuola de’ gelosi
di Ermanno Calzolaio

(….) Tombée dans l’oubli dès les premières décennies du XIXe siècle, La scuola de’ gelosi vient de connaître une résurrection particulièrement réussie, à l’initiative de la Fondazione Culturale « Antonio Salieri » de Legnago (ville natale du compositeur) et en coproduction avec d’autres institutions, parmi lesquelles la Fondazione « Pergolesi Spontini » de Jesi.

(…) La trame de La scuola de’ gelosi tourne, comme on s’en doute, autour du thème de la jalousie, aussi vive chez les nobles (le Comte Bandiera et son épouse) que chez les paysans enrichis (Blasio et Ernestina). Les classes sociales s’entremêlent, la bourgeoise ne dédaignant pas les attentions de l’aristocrate, mais, après maints quiproquos et travestissements, les protagonistes finissent convaincus d’une chose : « Il n’existe pas de bonheur plus parfait que celui de deux époux unis par un véritable amour. » En plus de cosigner l’édition critique, Giovanni Battista Rigon dirige l’ensemble I Virtuosi Italiani, avec autant d’élégance que de compétence. Dans l’écrin favorable du Teatro Pergolesi, l’équilibre fosse/plateau est parfait, ce dont tirent profi t les membres de la distribution, tous issus de l’Accademia del Maggio Musicale Fiorentino. Le ténor congolais Patrick Kabongo, ancien stagiaire de l’Académie de l’Opéra-Comique, endosse avec aisance l’habit du Comte Bandiera. La soprano italienne Francesca Longari, en revanche, manque de puissance en Comtesse et semble à la peine dans une tessiture plutôt centrale. Fort effi cace, le baryton coréen Benjamin Cho en Blasio, face à l’Ernestina très sûre d’une autre soprano italienne, Eleonora Bellocci. Une mention pour Manuel Amati dans le rôle du Lieutenant, l’ami de Blasio, qui lui conseille de feindre l’indifférence au lieu de piquer des crises de jalousie. La mise en scène d’Italo Nunziata cherche à compenser les faiblesses du livret, en rendant l’intrigue la plus fluide possible. Le résultat convainc, grâce également aux décors « Liberty » d’Andrea Belli, aux beaux costumes de Valeria Donata Bettella et aux lumières bien calibrées de Marco Giusti. Applaudissements chaleureux pour tous, au rideau final.

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